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Publié par Roland Fardeau

DR Photo Beneteau/Nautix

DR Photo Beneteau/Nautix

Il n'y a pas de secret. Pour bien préparer sa saison de navigation, le mois de mai c'est le bon moment. Surtout après le déconfinement du 3 mai. Une étape annuelle obligatoire pour caréner son bateau, bateau à moteur ou voilier. Normalement on le fait deux fois par an. Personnellement, il y a 3 ans, j'ai demandé à un professionnel de mettre mon bateau à terre et de me conseiller. Le contexte est simple. L'aire de carénage à St Malo, garantie des vents dominants du nord et de l'Ouest, ne manque pas de poésie car des bateaux de course, des bateaux moteur, des voiliers récents et anciens couronnent le grand quai en béton et, la nuit, de nombreuses lumières illuminent gracieusement ce grand parc à bateaux au coeur de la ville. Le mien est pris en main par 2 grutiers, un homme de grande taille, la cinquantaine et l'autre beaucoup plus discret. Avec soin et maitrise, mon bateau prend de la hauteur entre une grue d'époque et un roulev tiré par un tracteur des champs. Puis, il trace son chemin entre les bateaux et les hangars des professionnels jusqu'à atteindre un emplacement libre et tranquille. Amarré et calé sur sa quille, le bateau est prêt. Je commence rapidement à m'organiser pour la grande toilette de printemps. Tout d'abord, faire une liste des travaux en faisant le tour du bateau avec le professionnel. Puis retrousser ses manches pour bosser durant 2 jours ( le week-end bien-sûr) en faisant 3 tours chez le Ship, 1 aller-retour à la droguerie sans compter les déplacements divers.

Dans la liste, il faut séparer la coque, l'hélice, le safran et la quille. La coque en polyester est protégée par une couche de surface appelée gel coat. Une grande partie de sa qualité de barrière anti humidité doit être finement regardée en détail pour déceler éventuellement un début de cloque. Avoir un scotch rouge pour identifier les zones à risque. La quille est généralement en fonte. Il peut y avoir des traces de rouille même sur un bateau neuf. Pas de panique. Le professionnel vous aidera à traiter ce petit problème qui ne met pas en cause la solidité du bateau. Vérifier les bagues du safran et les anodes de l'hélice. Et surtout, bien respecter les étapes : rincer abondamment et  acheter les bons produits. Pour en savoir plus sur les produits qui sont différents selon le type de bateau, alu, polyester ou bois et selon les matériaux, gelcoat, fonte, acier, inox, consultez le site https://peinture.nautix.fr qui vous donnera tous les conseils adaptés à votre bateau. Un entretien annuel bien fait est moins douloureux pour le porte monnaie qu'une grosse intervention.

Revenons à mon bateau, un centurion 37,  à St Malo... 

1 - Les anodes. Celle de mon moteur en sail drive Yanmar était usée. 56 euros pour la changer.

2 - Le nettoyage de la carène avec un karcher. Bien rincé le bateau à l'eau douce. Petite anecdote. Le bateau était situé à environ 25 metres d'un poste d'eau et d'électricité et, bien sûr, il me manquait 2 mètres pour aller au bout. 1 er tour chez le ship le plus proche ( la Ville Audrain). La rouille sur la quille. Ce n'est pas un gros problème. Bien nettoyer à l'acétone puis appliquer de l'epoxy avant l'antifouling. De toute façon, cette rouille reviendra durant la saison. 

3 - L'antifouling. Reprendre le même que d'origine ou demander conseil pour les nouvelles peintures qui respectent l'environnement et durent plus longtemps. Voir les ships ou les magazines qui traitent de ce sujet. Personnellement j'ai opté pour les produits Nautix.

4 - Les retouches sur la coque avec du gel coat. Les rayures ou les petits chocs, les faïençages ou les étoiles, les bulles et le jaunissement. Mode d'emploi : gratter, rincer à l'acétone, appliquer la pate du gel coat  avec son durcisseur ( 2%) et poncer.  

5 - Respecter les étapes entre chaque opération ( 24 heures au moins). 

Deux jours agréables car j'avais choisi une bonne météo avec soleil au rendez-vous. 

Allez bonne navigation, on le mérite bien...

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