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Publié par Roldan

Paisible du bon côté d'IBIZA !

Jamais autant de chaleur étouffante ne fut répandue, sur ces îles d'Espagne qu'en ces mois de juillet et août 2022.

Dans cette partie de la Méditerranée à l'Est- Sud- Est à la hauteur du golfe de Valence qui délimite une série d'iles magnifiques, Formentera et Ibiza, Majorque et Cabrera puis plus à l'Est, la jolie Minorque, un soleil qui allait monter à plus de 40 degrés venait de se lever sur Ibiza. 

Ce matin là, nous venions de traverser le golfe de Valence de nuit pour une arrivée dans un mouillage au nord d'Ibiza visant les petits ilots des Margalides pour poser l'ancre au pieds des hautes falaises de Corrals d'en Guillem. Une crique décrite comme un mouillage non fiable par vent d'Ouest. Parfait, le vent était inférieur à zéro. Vers 9 heures, le bateau se balançait tranquillement, paisible et ensommeillé, paresseux comme un chat devant un magnifique tombant de 50 m de haut. 

A bord, nous grognons de plaisir en ouvrant les yeux devant ce magique spectacle de la nature si impressionnante. Un premier plongeon nous fit découvrir des fonds rocheux dans une eau limpide et chaude comme dans une piscine chauffée à 28 degrés. Une petite méduse s'invita à la fête joyeuse et vive. A peine éclairée par la lumière, qui filtrait entre les rochers, elle nous fit faire un bond en arrière. La méduse surprise dans sa tranquillité nous ignora et continua son chemin en s'enfuyant dans les profondeurs de la crique. C'était la seule méduse que l'on vit durant 4 semaines. Rien à voir il y a dix ans au même endroit, ce n'était pas possible de se baigner tant elles étaient nombreuses et piquantes. Un vrai fléau à l'époque pour la baignade. On a vu un petit nageur sortir rouge de piqure en hurlant vers sa mère. A bord, on avait prévu des pommades et il en profita pleinement. 

Durant les jours suivants, le soleil toujours aussi brulant, nous écumions les criques du nord d'Ibiza avec un réel plaisir. Cala d'en Sardina, Cala d'Abarca, Cala Portixol, Port de San Miguel, Port de Beniras, Cala Xucla, Portinatx. Rien a voir avec le sud de l'île envahit par des grands bateaux à moteur bruyants, musique à fond, des cris de joie comme dans un stade de foot anglais, des jeunes ivres de boissons alcoolisées du matin jusqu'à tard dans la nuit. Enfin le bagne pour ceux qui, plus anciens comme nous, recherchent la tranquillité et la douceur de vivre sur un bateau. C'est pour çà que le nord de l'ile est épargné du cauchemar des nuits du sud. Sauf que partout au Baléares, d'autres contraintes moins bruyantes mais plus en adéquation avec la nature empêchent le navigateur de poser l'ancre n'importe où ! 

Dans les instructions nautiques et les livres du bord, on peut lire en gras et en rouge que les autorités locales recherchent aussi la tranquillité de la flore et le respect de la faune face à l'invasion des ancres qui raclent le fond de leurs belles calas. Ils limitent certains mouillages dans toutes les zones protégées. Il faut dire que les jolies herbiers à fleurs disparaissent d'année en année à cause du tourisme de masse aux Baléares. Alors, pour concilier tourisme et environnement, un gros chantier à été organisé pour mettre à disposition des bouées payantes dans les zones protégées. 30 euros la nuit pour un voilier de 11 m avec souvent accès à des douches propres et un ponton pour faire le plein d'eau. J'adhère totalement. Ayant discuté avec le bureau de l'environnement espagnol des Baléares, ils autorisent malgré tout les mouillages sur les fonds de sable. Il faut bien viser avec son ancre et sa chaine pour se caler entre les herbiers et le sable mais çà se fait. Par exemple, la jolie plage de cala Gracioneta au nord de San Antonio est totalement interdite aux bateaux. Beaucoup de contrôles sur l'eau juste pour que tout le monde respecte la loi. Pas de contraventions mais des préventions avec avertissements. Rien de grave. 

Nous avons aimé plus particulièrement deux calas bien abritées celle de San Miguel et Portinax qui se trouvent au nord de l'île. Tranquillité du mouillage, bars calmes, gens d'une grande gentillesse, beaucoup d'attention des riverains.

Aux Baléares comme en Espagne, la vie est devenue aussi chère qu'en France y compris dans les supermarchés. On y trouve de tout mais à des prix qui ne sont plus ceux qu'on a connu dans le passé et qui faisaient notre grand bonheur de venir en Espagne. Les constructions ont repris sur certaines parties du littoral mais on sent que les grandes bâtisses en béton ne sont plus d'actualité laissant la place à des petits immeubles cachés derrière une nouvelle végétation.

Le coté Est de l'Ile n'a pas trop d'interêt à part quelques plages fortement construites.  

Hors saison, le sud d'Ibiza est sublime surtout à Formentera car le tourisme des boites de nuit et des bateaux à moteur s'est épuisé.  Faut bien que les jeunes retrouvent leurs parents pour payer leurs études et que les jeunes travailleurs retrouvent leurs copains de boulot pour se refaire la cerise financièrement. 

Plusieurs beaux mouillages à Formentera sont à explorés dont Es Calo devant le restaurant Can Rafalet dont les repas sont excellents et de bons prix. 

Paisible du bon côté d'IBIZA !
Paisible du bon côté d'IBIZA !
Paisible du bon côté d'IBIZA !
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