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Publié par Roldan

Maintenant, j'ai un nouveau boitier electronique qu'on nomme AIS (automatic identification system) qui permet de transmettre, via un émetteur, ma position aux autres navires. Devant l'abondance du trafic au large et autour de nos côtes, il m'a semblé indispensable de lui consacrer un petit budget. Celui du radar étant trop important pour mon budget malgré que celui-ci soit plus utile que l'AIS. Il est loin le temps où on naviguait avec la gonio, le sextant et l'estime. Avec les outils modernes adaptés à notre temps, nos anciens comprendront bien sûr..

Aujourd'hui, ce n'est pas un luxe de s'équiper avec des cartes numériques alliées avec un AIS quand on traverse des zones de trafic plus dense qu'il y a 20 ans ou si on veut voir de nuit le bateau qui va nous éperonner de côté, de face ou par l'arrière. Alors,quand j'ai acquis un boitier AIS pour la modique somme de 750 euros, ( ça fait mal à ma tirelire quand même), j'ai eu la sensation que j'allais faire le tour du monde en toute sécurité. On peut savoir

  • L’identité du navire via son numéro MMSI et son nom
  • Ses caractéristiques (longueur, largeur, tirant d’eau)
  • Sa position, grâce à une connection avec un GPS.
  • Sa vitesse
  • Son cap
  • et l'âge du capitaine...(Je rigole..)

Je me suis dit que ce petit boitier allait remplacer mon radar. Nenni mon gars...  Sa portée est celle d’une VHF. Avec l'AIS, on ne peut pas voir des objets non identifiés, (au radar oui). En mer, il y a encore beaucoup de bateaux de plaisance ou de pêche sans AIS ( au Portugal par ex) qui naviguent avec le radar uniquement et, à l'extrême, si on veut naviguer dans le grand nord, il faut bien se dire que les baleines et les icebergs sont visibles au radar et non avec un AIS.

Si l'AIS a une portée d'environ 20 MN, c'est quand même rigolo de savoir qui sont nos voisins de navigation. De même, au ponton pour retrouver un copain.. Mais, si on veut naviguer libre et tranquille, c'est mort... On peut nous suivre à la trace sur des applications comme Marime Traffic ou Vessel finder. Tu peux me répondre que tu peux toujours couper l'alimentation de ton AIS. Effectivement, mais tu joues avec ta sécurité... par exemple, des petits malins en régate s'en régalent pour filer à l'anglaise et ne pas montrer à leurs concurrents qu'ils vont plus vite qu'eux. Normalement, dans les règles de course, on doit obligatoirement garder l'AIS allumé..

Autre avantage de l'AIS en croisière, sur la carte de mon écran, on peut mettre une alarme de danger immédiat en créant un cercle de sécurité. Si le cargo approche de trop ( moins de 2 miles par ex), bingo l'AIS se met en rouge et te brise les oreilles avec sa sonnerie.  Incroyable non ! De nuit, comme on a toujours du mal à voir les feux de navigation des tankers mais surtout des ferries tout illuminés, avec l'AIS, on connait la position mais surtout la direction. En fait, on passe plus de temps devant l'écran mais c'est pour la bonne cause. Mais il y a un petit bémol. Si on laisse l' alarme au port, bonjour les oreilles. 

Mis au point au début des années 2000, l’AIS est un outil anti-collision qui a fait largement ses preuves dans l’univers maritime. Quand j'ai fait la traversée des Sables d'olonne aux Baléares (1500 miles), on a créé un groupe WhatsApp qui nous a suivi heure par heure sur une carte Vessel Finder. Du coup, on est doublement en sécurité. En mer, vis à vis des autres bateaux et à terre, vis à vis de notre famille.  

Pour répondre à la question du titre, j'ai acheté un AIS parce que c'est moins chère qu'un radar et mon choix de navigation cet été est plus adapté à l'AIS. Je vais traverser des zones de navigation (DST). Si on a le choix, il faudrait coupler l'AIS et le radar selon son programme de navigation. 

et pour conclure, la veille en mer est d’abord la première sécurité pour voir et être vu! 

 

 

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