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Publié par Roldan

Les régates ou les courses à la voile ne commencent pas dans les 5 minutes. Mais bien avant. Préparation du bateau, forme physique du skipper, apprentissage parfait des règles de course, reconnaissance des dangers du parcours et pour un Vendée Globe, assister à la communication de son sponsor. On disait ( dans le temps), un sponsor doit rentabiliser son budget avant la course et seulement pendant la course, c'est du bonus.

Mais, pour le grand public, c'est le départ qui compte. Pourtant ce n'est pas facile de s'y retrouver dans les avis de courses et les règles de régate. De fait, au Vendée Globe, le premier arrivé, c'est celui qui gagne. C'est simple. Les bateaux sont identiques ou presque. Pas de temps compensé à calculer à l'arrivée. Encore que, si un concurrent se détourne pour porter secours à un autre skipper, il peut avoir une bonification de temps. Et çà compte à l'arrivée. Au dernier Vendée Globe, la victoire a été décernée à Yannick Bestaven mais en vérité le premier qui est arrivé sur la ligne, c'est Charlie Dalin. Yannick avait eu une bonification pour s'être dérouté en portant secours à PRB.    

Pour un skipper, avant de franchir la ligne de départ, dans les 5 minutes, la vraie course sportive commence. Il doit examiner la ligne de départ, les alentours, sa position, situer la bouée de dégagement, deviner par différents indices ( météo, conditions de mer) comment la course va évoluer, regarder la position des concurrents, construire son départ et surtout avoir l'oeil sur le chrono. 

Comme dans tout jeu, les règles de course a la voile (RCV) sont à prendre en compte. Le matériel du bord est listé, pesé, mesuré idem pour les voiles. Au Vendée Globe, il y a des mesureurs des classes ( IMOCA) et des règles de classe. La classe IMOCA s'organise en regroupant les skippers qui eux -memes donnent les règles et listent tout le matériel à embarquer autorisé et celui qui n'est pas autorisé. De plus, une autre organisation (Réglementations Speciales Offshores) régit les courses au large en terme de caractéristiques structurelles d'équipement et de formation. Sans compter sur les codes du World Sailing édition anglaise sur les intérêts financiers dans la voile. Publicité, sponsors... C'est bien compliqué.

A l'image des grandes compétitions, les règles de course du Vendée Globe sont très précises. En tête de liste, chaque skipper est seul maître à bord. Pas d'assistance. Le règlement est précis et ne permet aucune faute. Le jugement se fait par un jury international. La dernière polémique sur la liaison à terre de Clarisse Cremer avec son conjoint qui se sont échangés des infos et qui ont été accusés de mauvaise conduite a été blanchie par un jury international jugeant que c'est un cas de non assistance à terre. Le skipper a tout de même droit de communiquer mais à certaines conditions. Il peut utiliser des moyens de communication pour ses échanges avec ses préparateurs, le médecin, la presse, l'organisation et sa famille ou proche. Mais il doit se débrouiller seul. A aucun moment, il ne peut recevoir des infos de routage qui pourrait lui permettre de prendre la meilleure route pour aller plus vite ou éviter une tempête. La règle est la même pour tous. Et tout le monde la respecte. Je formule cela comme un serment, un acte de foi, une preuve de respect pour les autres concurrents et le public.  

Après les 5 minutes, c'est le grand départ pour un tour du monde 2024. Une vraie aventure à suivre en novembre prochain. 

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