Cadeau de Noel ! Le livre "Le bateau et moi.
Ouest-France déc2021. Roselyne SENE.
Marin aguerri, Roland Fardeau a fait toute sa carrière chez Jeanneau et Beneteau. Dans Le bateau et moi, il retrace le sillon des chantiers et livre des conseils de navigation sans donner de leçon. L’ivresse du grand large, l’exotisme des antipodes et les points de vue imprenables sur les rivages…
Les plaisirs de la navigation ont tout pour plaire à Roland Fardeau. Entre les caprices de la mer et la maîtrise du hauban, l’ex-cadre des Chantiers Jeanneau fait corps avec le bateau. « J’ai eu la chance de pouvoir transformer ma passion en travail », résume-t-il. Accroché au pont, toujours un cap en tête, le jeune retraité a mué son parcours en un livre intitulé Le bateau et moi, autoédité il y a deux ans. « Les 450 exemplaires se sont vendus ; j’ai donc décidé de refaire un tirage », mis en rayon à la Maison de la presse, aux Herbiers.
Pour l’occasion, l’auteur a complété l’ouvrage de quelques photographies. Dans ce livre témoignage, le marin chevronné confirme une facilité d’écriture déjà dévoilée dans son blog Récits de mer. « Quand je me suis lancé, je ne voulais pas tout centrer sur l’entreprise. Je raconte donc Jeanneau à travers moi », décrit celui qui a l’art de faire ressembler sa vie à un roman. De Pornic à Angers, Roland Fardeau a toujours eu les pieds dans l’eau. « J’ai fait naviguer mon premier petit bateau, un Flirt, sur la Loire », se souvient-il. C’est l’époque des premières amours. Le jeu de mots est facile. Amateur de régates, le jeune homme pratique aussi le bateau à moteur. « J’avais tous les permis, même le C qui permet de naviguer sans aucune restriction », se réjouit-il. Merci le service militaire dans la Marine nationale.
Son arrivée chez Jeanneau résonne comme une évidence. On lui met directement dans les mains les clefs d’un Esteou 730 pour le tester. Plus tard, l’expert deviendra responsable des essais et de la communication. Gardons un des meilleurs souvenirs de ses trente ans chez Jeanneau et Beneteau : celui des Jeux olympiques de Barcelone où « l’on a vendu 100 bateaux et passé trois mois à circuler comme on voulait ». Le récit est truffé d’escales. Roland Fardeau arrête de raconter sa vie dès qu’il arrive là où il voulait emmener son lecteur. Une visite à Robert Rigaudeau s’imposait. « Il fut le premier ouvrier de Henry Jeanneau en 1957, souligne le narrateur. Il est devenu l’architecte des bateaux à moteur et a acquis une renommée mondiale. Ses carènes étaient réputées pour passer très bien les vagues » .
Conçues loin de l’océan, les coques étaient évaluées au lac de la Tricherie. « Il restait sur le rivage. Je crois qu’il n’a jamais mis les pieds sur un bateau. »Entre les anecdotes, les tranches de vie et les rencontres, Roland Fardeau livre aussi ses conseils de connaisseur pour naviguer et acheter sans se tromper. Comme l’écrivait Félicité de Genlis : « On ne jouit bien que de ce qu’on partage. »Le bateau et moi, premiers bords aux Chantiers Jeanneau, de Roland Fardeau, éditions Ourson blanc, 196 pages. Tarif : 15 €.
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