Mes astuces pour bien règler mon voilier!
Si un voilier est emporté par le courant, un jour sans vent, on percevra une sensation d'air due au déplacement du bateau. Ainsi ce voilier subit un vent atmosphérique ou vent réel (VR). Le vent de sa vitesse donne naissance au vent apparent (VA) qui seul doit être considéré sur un voilier. A bien retenir pour votre navigation.
Le vent apparent possède des caractéristiques de vitesse et direction sensiblement différentes de celles du vent atmosphérique. Par vent arrière, le vent apparent est plus faible que le vent réel puisque le vent de déplacement (vent vitesse) diamétralement opposé se soustrait de celui-ci. Le vent réel et vent apparent ont une direction identique. Alors qu’aux allures de largue (autres que le vent arrière), il utilise un vent apparent qui n’a plus du tout la même direction que le vent réel et qui sera selon le cas plus fort que le vent réel. Comme on l'a dit, Il faut donc toujours se référer au vent apparent quand on navigue.
Sachant qu’un voilier peut aller contre le vent ( enfin presque), il convient de bien régler ses voiles au plus près du vent. A partir de l’instant ou la voile prend sa forme et la conserve avec un minimum d’incidence avec le vent apparent de 10 degrés environ, celui ci s’écoule régulièrement dans l’intrados et l’extrados (face opposée) de la voile. On dit que c’est un écoulement laminaire. Sur l’intrados, les filets d’air sont défléchis et freinés au contact de la voile. Il reprennent ensuite leur orientation normale. Côté extrados, les filets d’air ne sont pas en contact avec le tissu. Ils sont de ce fait accélérés et rejoignent les filets d’air déviés par l’intrados. Il se produit une pression sur l’intrados et une succion sur l’extrados. Il faut toujours rester en écoulement laminaire chaque fois que cela est possible.
La résistance à l’avancement diminue d’autant la grandeur de la force vélique. C'est important de prendre en considération les différents mouvements de votre bateau. Il faut considérer la résistance due à la gite, la résistance due à la dérive, la résistance dynamique (qu’on appelle la vitesse critique), la résistance face à une vague. Donc, il faut parvenir à un bon équilibrage du bateau. Rechercher le meilleur compromis entre le centre de poussée vélique et le centre de résistance à la dérive. Les réglages sont donnés par l’architecte et le chantier d’après un bateau non chargé. En navigation, l’assiette du bateau doit être le plus à plat sur l’eau. C’est important de se rappeler qu’il faut charger le bateau le plus proche du centre de gravité et dans les fonds. Ou dans des grandes navigations, il faut charger le bateau du côté opposé au vent pour réduire la gite. Ainsi on obtient un meilleur cap et une meilleure vitesse.
Le bon réglage d'un voilier s'apprend sur une mer plate et sans courant par petite brise. On peut voir si le voilier est ardent quand la barre est dure. Il suffit de bien régler les voiles pour obtenir le meilleur rendement du bateau ( regarder les penons et la vitesse du bateau). Le barreur peut examiner attentivement les réactions du génois au niveau de l'envergure pour déterminer le point exact du point d'écoute. En aucun cas, le génois ne doit battre sur sa chute. Plus le vent est faible, plus il faut relâcher de la drisse. Le contraire si le vent monte, bien souquer la drisse. On peut aussi changer les réglages du mât. A faire sur les haubans en tournant les ridoirs par le même nombre de tours de chaque côté. Pour optimiser les réglages, demandez à l'architecte les polaires du bateau qui vous indiquent pour chaque angle de 5 à 30 noeuds de vent, la vitesse maxi théorique de votre bateau.
Prochain article : le réglage des voiles en croisière