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Publié par Roland Fardeau

Quelles nouvelles voiles en croisière !

Le choix des voiles est important pour la performance. Penser que c’est le moteur du voilier. Des voiles bien coupées avec un bon tissu (généralement du Dacron) permettent de mieux gérer l’équilibre entre génois et Grand voile dans toutes les situations et c’est l’assurance d’une longévité à toute épreuve. Choisir une Grand’voile de croisière en Dacron coupe horizontale à 3 ris avec renforts. La têtiére (le point le plus haut à la drisse) en alu, œillets renforcés (pour les prises de ris) et anneaux en inox. Le nerf de chute (le petit bout qui permet d’éviter à la voile de battre) réglable aux ris. Des lattes forcées du haut en bas et une bordure libre (le côté de la voile sur la bôme). Sur le mât, choisir un rail Harken à bille si c'est possible. Pour ma part, sur mon bateau de croisière, ce système permet ne pas forcer dans les manoeuvres. Voilà pour la Grand Voile de croisière. C'est le bon compromis prix/performance. Passons à l’indispensable génois à enrouleur avant de détailler les voiles de portant. Choisir le Dacron à 150 % avec coupe horizontale qui donnera entière satisfaction en croisière côtière ou hauturière. Le génois doit être conçue avec rattrapage du creux et une protection anti UV. Des renforts aux trois points avec sangles en amure et drisse. Autre alternative plus coûteux, le tissu mylar en coupe triradiale sur un génois avec moins de surface. Avantages : meilleur cap (point de tire plus rentré), virements plus rapide, meilleur travail de la GV qui n'est pas soufflée par le génois et gagne donc en propulsion plus longtemps. 

 

Pour les voiles de portant, il existe plusieurs produits. Le Gennaker (c’est la voile la plus utilisée par les concurrents du Vendée globe) qui est un grand génois assez creux qui permet de l’envoyer dés qu’on abat un peu. C’est facilement gérable avec un emmagasineur (systéme à enrouleur). Le code 0 est une voile comme le Gennaker considérée comme un spi et non comme un génois. C’est une affaire de jauge pour les régatiers. Déconseillé en croisière. Le spi asymétrique est le plus en vogue pour la croisière. Facile à envoyer, pas de tangon, pas de halebas, pas de balancine. C’est la voile idéale pour la croisière du travers au grand largue. Une drisse et deux écoutes. Une chaussette à spi ou un enrouleur de spi permet de mieux l’affaler et l’envoyer. Aujourd'hui les spis ont gagné en surface, aidés en cela par la jauge ( pour les régatiers) qui les pénalise peu, les bateaux y gagnent beaucoup en rapidité au portant, surtout dans le petit temps ou le moindre m2 supplémentaire est précieux.

 

Comprendre la jauge pour mieux choisir ses voiles. L'IRC, (International Rule Club) est une jauge de l’UNCL ( Association des coureurs en France) et du RORC ( Celle d’Angleterre) s'applique aux voiliers habitables de course ou de croisière. Avant c’était le CHS, pour Channel Handicap System. La jauge IRC permet de faire courir côte à côte des bateaux de tailles et de conceptions différentes, auxquels sont attribués des handicaps ou "rating" qui permet de convertir le temps réel (temps écoulé entre le départ et l'arrivée) en temps compensé (qui tient compte du Handicap). C’est fait une fois par an par l’UNCL. Cout autour de 80 euros. Vous devez faire peser votre bateau à vide sous le contrôle de l'UNCL. A noter que pour faire une régate de club par exemple, il faut être titulaire d'une licence valide et d'un certificat médical pour chaque membre de l’équipage. Grâce au système de jauge, des bateaux anciens avec de belles voiles ont leur chance face à des voiliers plus récents, de croisière bien sûr. Rien à voir avec les purs voiliers de régates récents conçus dans l'esprit de la jauge IRC ou monotypes. 

Couverture Photos Roldan pour Bénéteau (Palma)

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