Pourquoi çà marche?
A l’heure ou les applications sont basés sur le partage, les start-up entre particuliers sont en en pleine expansion. Dans le domaine de la plaisance, le discours est bien rodé. Ils s’adressent d’une part à une nouvelle clientèle jeune dynamique, en recherche de nouvelles sensations en mer et pas assez riche pour s’encombrer d’un bateau. Et d’autre part, à des propriétaires qui donnent une seconde vie à leur bateau. Une belle occasion de restaurer les voiliers ventouses dans les ports. Donc, tout le monde s’y retrouve. Même les professionnels du nautisme. Mais il y a aussi de vrais faux avantages en vous faisant croire que vous allez passer les plus beaux moments de votre vie sur le bateau de quelqu’un. Un bateau personnalisé pas du tout adapté à la location.
De tout temps, on a connu la copropriété pour partager les frais d’un bateau. L’idée étant d’acheter un voilier à plusieurs, souvent entre amis pour diviser les frais. Malheureusement, selon les statistiques connues, cela n’a jamais vraiment bien fonctionné. Querelles de planning, problèmes d’entente, ambiance délétère. Rapidement, chacun redevient très vite individualiste. La suite on connaît. Revente du bateau à perte et des copains en moins. Alors pourquoi, aujourd’hui, çà marcherait ?
Le système est basé sur l’intelligence collective et les applications internet. Comme il faut tout faire vite, vivre en accéléré, oui c’est bien la tendance et la plaisance n’échappe pas à la règle, les plus accros mettent en place des réseaux sur la consommation collaborative qui permet de pratiquer de multiples loisirs comme le golf, le jogging, le kite, le surf, le vélo, la montagne, la randonnée, la voile selon leur désir du moment en un temps limité et un budget serré. Ainsi des spécialistes d’internet à partir d’une plateforme mettent en relation des particuliers qui ont le même centre d’intérêt. Le but n’est pas d’acheter un bateau avec des copropriétaires comme avant mais de partager un bien commun. Il suffit de se connecter à un site pour partager la vie à bord avec des inconnus. Réserver des nuits sur un bateau comme un hôtel. Programmer des services techniques pour entretenir son bateau. Le tout est fondé sur des valeurs communes mettant en jeu la solidarité et les préoccupations environnementales.
Cette nouvelle mode de naviguer autrement va apporter un renouveau dans la plaisance. Les professionnels du nautisme ne cachent pas leur satisfaction de voir arriver dans les ports une nouvelle clientèle plus jeune avec une majorité de famille qui ne veut pas se compliquer la vie. Personnellement, j'adhère complètement à cette nouvelle utilisation d'un bateau mais je conseille à chacun de se mettre en règle avec la législation ( assurance obligatoire) et si vous prenez le rôle de skipper de passer l'examen anglais de Yachtmaster ( il y a une école au Crouesty). En France, la législation n'est d'ailleurs pas très précise sur ce sujet. Voir la réglementation précise sur le site de la Fédération des Industries Nautiques ou le ministère de la mer.